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Prédication 9 janvier 2022, Réal Gaudreault
Prédication 9 janvier 2022, Réal Gaudreault

Prédication 9 janvier 2022, Réal Gaudreault

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Autorité spirituelle III     Dans l’usage que ce monde fait des titres qui appartiennent à l’exercice de l’autorité ce qui est claire est que celui qui détient cette fonction est un meneur et un décideur. La question qui importe pour nous qui sommes chrétiens est à savoir si cet usage reste le même dans l’Église? Est-ce que les pasteurs (anciens) exercent la fonction de l’autorité suivant ce même modèle commun à tous? Évidemment non car l’Écriture impose un modèle que ce monde ne connait pas.   L’expérience stupéfiante de Jean 13 où Jésus lave les pieds de ses disciples est un acte révolutionnaire en ce que le Seigneur ne craint pas de s’humilier pour prendre le rôle du serviteur le plus bas dans la hiérarchie des classes sociales de son temps. Dans la maison du riche, celui qui lave les pieds est souvent un esclave sans valeur, pis encore, dans l’échelle social des esclaves, le laveur de pieds est au plus bas.   D’où la réaction de l’apôtre Pierre : « 8 Non, jamais tu ne me laveras les pieds. » Pierre a humainement raison, ce renversement est culturellement inacceptable parce que l’ordre des choses et des rôles doit être maintenu si on veut survivre comme société. Même si l’apôtre ne souligne pas ce dangereux préjudice pour l’ordre public, on voit bien que c’est de cela dont il est question en arrière-plan. La société fonctionne ainsi, les maitres ne lavent jamais les pieds de leurs esclaves, ce serait un préjudice pouvant mener au désordre des bonnes mœurs établis dans la société. Or, le Seigneur ne s’en laisse pas imposer : « Si je ne te lave, tu n'auras point de part avec moi. » C’est du sérieux les amis, Jésus y va d’une menace autoritaire envers Pierre, comme s’il avait dit à son disciple : « je ne te demande pas ton avis Pierre et ce n’est pas toi qui décides comment les choses se passeront dans Mon Église. » On doit comprendre des lors que l’Église et le monde sont deux royaumes qui n’ont rien à voir sur le plan de l’exercice du pouvoir. Dans la suite de Jean 13 Jésus explique ce qu’il en sera dans Son Église : « 13 Vous m'appelez Maître et Seigneur; et vous dites bien, car je le suis. 14 Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres; 15 car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait. 16 En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n'est pas plus grand que son seigneur, ni l'apôtre plus grand que celui qui l'a envoyé. » Le renversement magistral que Jésus impose dans cette affaire doit être compris dans sa juste perspective. Il ne s’agit pas d’abolir les fonctions d’autorités au profit d’une idéologie au profil d’un égalitarisme dysfonctionnel. Les apôtres demeurent des apôtres et les rôles vocationnels d’Éphésiens 4 : 11 ne perdent pas de leur importance. Ce qui change, c’est l’attitude du cœur de ceux que Dieu appelle à cette fonction. Comme il l’affirme lui-même au verset 13, Jésus reste le maitre même s’il lave les pieds de ses disciples. S’il n’y a pas d’égalitarisme dans l’exercice des fonctions : « le serviteur n'est pas plus grand que son seigneur », il y a cependant changement majeur dans la forme et l’attitude de celui qui est appelé à la fonction de l’autorité dans l’Église. Si la chose était vraie pour les apôtres, elle d’autant plus pour les officiers de l’Église. Les pasteurs et les anciens devront toujours garder en leur cœur une attitude de serviteur et ne jamais perdre de vue que l’humilité est ici placée par Jésus au premier rang des valeurs de ceux qui dirigent une assemblée.

Prédication 9 janvier 2022, Réal Gaudreault

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